Ouverture des négociations pour la CCT tl
Redémarrage en côte
Il y a plus d’un an, les négociations avaient calé net. Elles redémarrent piano piano.
Celles et ceux qui ont pris le volant dans les rues de Lausanne savent ce que c’est que de faire des redémarrages en côte. Les conducteurs des tl mieux que quiconque. Eviter les à-coups, ne pas caler, ne pas reculer, mais avancer. Après l’échec des négociations fin 2015 pour le renouvellement de la CCT, c’est à une sorte de redémarrage en côte qu’on assiste. Pour éviter les à-coups, la direction de l’entreprise soigne sa communication «mais on ne sait pas encore ce qu’ils ont vraiment derrière la tête», font remarquer les membres de la délégation syndicale.
Pour ne pas faire du surplace, le SEV met les gaz. « Nous voulons une revalorisation des salaires. Et ce sont les salaires les plus bas qui doivent augmenter de manière proportionnellement plus importante. » C’est en ces termes très clairs que mardi 28 février, à la Maison du Peuple de Lausanne, devant les membres de la conférence CCT tl, le secrétaire syndical Christian Fankhauser a présenté la principale revendication du syndicat.
Alberto Cherubini
Carmelo Scuderi, président de la section VPT tl, fait partie de la délégation syndicale qui négocie la nouvelle CCT.
Combien d’employés seront soumis à la nouvelle CCT des tl?
Environ 1300 employés. Il faut savoir que cette nouvelle CCT englobera tous les employés des tl, à l’exception des cadres, y compris les employés des métros et du LEB.
Quel est l’objectif principal de la commission de négociation syndicale?
Notre objectif principal est le mandat transmis par nos membres, à savoir revalorisation de nos salaires et uniformisation du temps de travail pour toutes les catégories du personnel et pour tous les secteurs d’activités aussi bien des tl que du LEB.
Les dernières négociations se sont soldées par un fiasco. Est-ce que cette fois-ci la direction a changé d’attitude?
Je ressens que l’approche de la direction est, cette fois-ci, beaucoup plus constructive que lors des négociations qui ont eu lieu en 2015 et 2016 et qui se sont soldées effectivement par un échec, notamment à cause du fait que la direction voulait nous imposer un nouveau système salarial opaque et peu lisible. Si un nouveau système de salaire est adopté, il faut qu’il soit transparent, lisible pour tous et doit apporter une revalorisation des salaires.
Propos recueillis parAlberto Cherubini