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Les négociations CCT à propos du nouveau système salarial des CFF sont terminées

CCT : accord à présenter

Après une dernière ronde de négociations de 15 heures, on a pu se mettre d’accord dans la nuit de jeudi à vendredi sur les derniers points permettant d’ancrer le nouveau système de salaire dans les CCT CFF et CFF Cargo. Grâce à la pression exercée par le SEV, il a été possible de relever la courbe des salaires par rapport à la proposition initiale des CFF, et de fixer des salaires minimaux à un niveau légèrement plus élevé.

Certains ont fait le piquet de 9 h du matin à 2 h le lendemain devant la salle où se déroulaient les négociations. Cela leur a donné l’occasion de discuter avec certains membres de la délégation des CFF, ici avec Markus Jordi, chef du personnel.

Le point central du renouvellement de la CCT est le nouveau système de salaire dans lequel 15 niveaux d’exigences remplacent les 29 échelons de fonctions. Les CFF voulaient tout d’abord des salaires différents pour les diverses branches. Le SEV a obtenu que l’ensemble des CFF soit traité comme une seule branche.

Lors de la dernière ronde de négociations, sous la pression constante exercée par le SEV, il a été possible de relever la courbe des salaires par rapport à la proposition initiale des CFF, et de fixer des salaires minimaux à un niveau légèrement plus élevé.

Le SEV était présent dès 9 heures du matin jusqu’à la fin des négociations, bien après minuit, de nombreux membres étant sur place durant tout ce temps pour une action de protestation. Ils ont essayé de discuter avec les représentants des CFF afin de soutenir les revendications du SEV : pas de baisse des salaires, pas de dévalorisation du travail. Notre engagement a payé !

Pas de diminutions de salaire

Pour l’ensemble des collaborateurs travaillant actuellement aux CFF, le salaire est garanti. Ceux qui se retrouvent audessus du maximum de leur nouvelle plage salariale auront droit à 50 % des augmentations générales de salaire.

Efficacité de la pétition

SBV Le lieu de travail de Zurich aéroport se voit revalorisé puisqu’il est promu dans la plus haute des deux catégories de l’indemnité régionale. Ce résultat a pu être obtenu au terme de négociations qui étaient particulièrement longues et difficiles. C’est grâce à la pression constante exercée par la base du SEV qu’il a été possible de trouver un accord que la délégation de négociations peut recommander pour acceptation à la conférence CCT. La conférence CCT en discutera le 10 décembre et rendra alors sa décision. La convention collective devra entrer en vigueur au 1er juillet 2011 et il sera possible de la dénoncer à fin 2014 au plus tôt. Les autres dispositions de la CCT, soit les réglementations sur le temps de travail, qui ont dû être adaptées aux prescriptions légales, et le contrat social, la protection contre le licenciement en cas de réorganisations, restent inchangées.

Dernière ronde de négociations au Kornhausforum à Berne

Quels sont les apports du nouveau système salarial ?

Si le Conseil d’administration des CFF, la conférence CCT du SEV et les organes décisionnels du VSLF, de Transfair et de l’ACTP acceptent la nouvelle CCT, plus de 26 000 collaborateurs des CFF et de CFF Cargo auront un nouveau système salarial dès le 1er juillet 2011.

En lieu et place des 29 échelons de fonction actuels seront mis en place 15 niveaux d’exigences de A à O. Ceux-ci classeront toutes les fonctions (postes) sous un nouveau système d’évaluation unique pour toute l’entreprise : pour chaque fonction sera élaboré un descriptif de poste, et toutes seront évaluées ensuite selon les cinq critères principaux du « cercle de compétences ». D’ici fin mai 2011, tous les collaborateurs recevront, par écrit, la décision quant au niveau d’exigences de leur fonction.

Dans chaque niveau, les salaires évoluent dans une plage de salaire qui va d’une valeur de base de 100 % à une valeur maximale de 145 %. Le salaire se trouve entre ces deux extrêmes et sa valeur exacte dépendra de l’expérience et des prestations fournies (évaluation du personnel). Cette évolution entre 100 % et 145 % dure au maximum 20 ans. Jusqu’à présent, la progression selon l’expérience durait théoriquement 12 ans, mais ce n’était dans la pratique pas le cas puisque les 1,2 à 1,4 % nécessaires pour ces augmentations salariales individuelles n’étaient pas mis à disposition chaque année.

L’évaluation du personnel a des effets sur le salaire, puisque si l’on obtient une évaluation au-dessus de la moyenne (A et B), une prime à la prestation unique est garantie. Ces prestations au-dessus de la moyenne ne seront donc plus intégrées au salaire. Le droit acquis pour celui qui n’arrivait pas à confirmer une note au-dessus de la moyenne n’existera donc plus. Cette ancienne façon de faire était souvent ressentie comme inéquitable.

L’évaluation du personnel sera également plus objective, car les critères d’évaluation seront liés au niveau d’exigences de la fonction, c’est-à-dire aux compétences qui sont effectivement utiles à cette fonction. Pour les fonctions pour lesquelles il est difficile d’évaluer la prestation individuelle, par exemple pour les mécaniciens de locomotive, il sera possible, dans ce nouveau système, d’avoir une évaluation qui n’a aucun effet sur le salaire. Cela a été décidé ainsi lors de la dernière ronde de négociations et vaut également pour le personnel des locomotives Cargo.

Des engagements en dessous de la valeur de base de 100 % ne sont plus possibles. Subsistent deux exceptions : peu après la fin d’un apprentissage ou d’une formation équivalente et après une deuxième formation lors d’un engagement au niveau d’exigences F ou supérieur. Le salaire ne pourra alors qu’être de 10 % maximum inférieur à la valeur de base et l’intégration à la plage de salaire devra être réglée clairement.

Des acquis – et à l’avenir des augmentations de salaires

Selon les données des CFF, 29 % des collaborateurs seront placés dans des niveaux d’exigences dont la valeur maximale est en dessous de leur salaire actuel. Ils ne seront toutefois pas soumis à des diminutions de salaire et conserveront leur salaire actuel. Ils auront à l’avenir 50 % des augmentations de salaire générales. Environ 10 % des collaborateurs ont, selon les CFF, un acquis provenant d’anciennes restructurations. Leur salaire ne sera pas touché et ils auront aussi droit, à un certain degré, aux augmentations générales futures de salaire.

Fi/Hes