Politique contractuelle
Succès constants
Depuis le dernier Congrès, le SEV a conclu six nouvelles CCT d’entreprise et deux nouvelles CCT cadres, et renégocié plusieurs autres, dont la plus grande: celle de CFF et CFF Cargo.
[ Retour à vue d'ensemble Congrès 2015 ]
«On parle ici d’une success story: nous avons conclu plus de 60 très bonnes CCT d’entreprise ces 15 dernières années, des plus grandes aux plus petites», a rappelé la vice-présidente du SEV Barbara Spalinger en abordant le texte d’orientation «Politique contractuelle. Dans la navigation, après avoir désormais conclu une CCT avec les sociétés du lac de Bienne, de Neuchâtel et Morat, de Zurich, il ne manque plus que le lac de Constance. «D’un point de vue de la politique contractuelle, on peut désormais parler de la branche navigation», s’est-elle réjouie. Le nouveau texte d’orientation ne diffère guère du précédent: «Ce n’est pas étonnant puisque la politique contractuelle s’étale sur le long terme», a-t-elle précisé.
Pas de CCT sans conflit
«Il faut cibler les entreprises avec lesquelles nous n’avons pas encore conclu de CCT», lit-on dans le texte d’orientation. «Aujourd’hui, il n’est plus possible de conclure des CCT sans conflit», a constaté le président du SEV Giorgio Tuti. «Nous acceptons volontiers les conflits. Conflits qu’il faut régler!» Et c’est valable pour les CCT que nous renégocions actuellement, celle des TL et celle du BLS.
L’application des CCT ne se fait pas sans conflit, comme on le constate actuellement aux CFF: l’entreprise vire des temporaires qui n’ont pas encore quatre ans de boîte pour ne pas devoir leur offrir un emploi fixe, comme le prévoit la nouvelle CCT. «On va rendre ça public», a annoncé Giorgio Tuti (voir la résolution TS ci-contre. «Si les CCT ne sont pas appliquées correctement, elles ne sont que du papier!»
La nouveauté dans le texte d’orientation concerne le trafic international. «A l’avenir aussi, le SEV va tout mettre en œuvre pour que le travail effectué en Suisse soit rétribué selon les salaires usuels dans notre pays.» Ainsi, les 3600 fr. que Crossrail verse à ses mécaniciens de Brigue ne sont pas usuels, même si l’OFT a donné son autorisation. «Nous ne tolérerons jamais la légitimation du dumping salarial et la combattrons sur les plans juridique, politique et syndical.»
La politique contractuelle se matérialise par des propositions acceptées par le Congrès: «Evolution salariale transparente aux CFF», «Age limite pour la conduite professionnelle des autobus et des cars». Les propositions «Retrait de permis de conduire aux chauffeurs professionnels» et «Programmes adaptés aux transports publics en tant que base pour l’évaluation des fonctions» ont été acceptées pour examen.
Markus Fischer/vbo