Matthias Hartwich répond
TP gratuits, à quel prix ?
Dans quelques cantons et certaines communes, des projets offrant des transports publics (TP) gratuits sont en cours. Qu’en pense le SEV ?
Pour le SEV, il est incontestable qu’il faut encourager les gens à prendre les TP au lieu d’avoir recours au trafic individuel motorisé. Indéniablement, si la Suisse veut atteindre le zéro net d’émissions de CO₂, le secteur des transports publics doit être élargi. Cependant, le SEV est d’avis que la gratuité des TP n’est pas le bon moyen. Au contraire, cela présente un risque, à savoir les coûts engendrés par cette mesure. La question se pose alors : « Qui passera à la caisse ? » Dans le pire des cas, les abonnements gratuits seront à la charge et aux frais du personnel et de la clientèle !
Il faut savoir qu’aujourd’hui environ 60 % du coût des TP est financé par les contributions versées par les client·es. Ce qui représente à l’échelon suisse environ 7,5 milliards de francs par année. Si ce sont les fonds publics qui doivent également assumer cette somme, l’argent fera défaut à d’autres endroits. Et cela entraîne inévitablement de nouvelles luttes sur le plan politique pour la répartition. Vu qu’une grande partie de cet argent sert à financer les salaires des salarié·es, il est à craindre que la gratuité des TP engendre de fortes pressions sur les salaires et les conditions de travail du personnel.
Par ailleurs, la pression sur les coûts apporte de l’eau au moulin des fanatiques de la libéralisation qui vont certainement demander que les prestations de transport soient mises au concours pour trouver l’offre la moins chère. Mais cela ne se fait jamais en faveur du personnel. Ainsi, c’est de l’argent qui disparaît du système, au lieu d’y entrer, entraînant une détérioration de l’offre et des conditions de travail. Pourquoi introduire une gratuité des TP si elle génère une diminution des correspondances, une dégradation de la qualité et de la sécurité, tout en mettant sous pression les conditions de travail du personnel ?
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Commentaires
Walter Matzler 23/01/2025 14:19:01
Es ist dasselbe wie beispielsweise bei den Krankenkassenprämien: Nichts ist gratis, die Kosten werden lediglich umverteilt und letztlich zahlt der Steuerzahler über höhere Steuern. Wenn der öV wie auch die Krankenklasse billiger werden müssen, geht das nur über eine vernünftige Senkung der Kosten. Alles andere ist "Sand in die Augen gestreut".
silberstein jacques 15/02/2025 16:48:48
Avez-vous envisagé le principe du pollueur payeur ? Les externalisations de la route, pour 2021 sont estimées à environ 20 milliards selon ECOPLAN référencé par l'office fédéral du développement du territorial ARE. Il y a là un sacrée ressource de financement.