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TPN et NStCM

TPN - NStCM : nouvelle CTT à bout touchant

Après une longue période de négociations et de nombreux changements dans l’équipe de direction, la délégation de négociation SEV aux TPN et au NStCM est satisfaite du résultat et appelle sa base actuellement consultée à soutenir le renouvellement de la CCT-E qui n’apporte que des améliorations et le nouveau système salarial.

Après plus de quatre ans de négociations où se sont succédé trois directeurs, la délégation de négociation SEV, d’une part, et celle des directions des Transports Publics Nyonnais (TPN) et des trains Nyon–St-Cergue–Morez (NStCM), d’autre part, se sont mises d’accord sur un texte pour renouveler la CCT-E (d’entreprise) commune aux deux entreprises de transport. « Durant tout le processus de négociations, nous avons constaté une progression de la qualité de l’écoute et des échanges qui a sans doute contribué à ce résultat » constate Jean-Pierre Etique, secrétaire syndical SEV responsable du dossier. Ce texte est actuellement soumis en votation aux collègues des deux entreprises. Les bulletins de vote doivent être retournés au secrétariat du SEV à Lausanne au plus tard jusqu’au 24 juin.

La délégation a organisé plusieurs permanences durant les négociations à Nyon et à Saint-Cergue pour venir à la rencontre des collègues et entendre les différentes opinions. Ces permanences ont été suivies de séances de négociations avec la direction pendant lesquelles les représentants ont rappelé et défendu avec détermination les attentes de la base, particulièrement concernant le système salarial et les indemnités.

La suppression à court terme d’un jour de congé donne droit à une indemnité de 100 francs et au quart du temps de travail effectué à celui qui est d’accord de sacrifier un jour de congé, ce qui ne se faisait pas avant. « Il n’y avait pas cette reconnaissance-là » indique Jean-Pierre Etique. « Le but est surtout d’éviter de déranger les collègues en congé qui ont besoin de se reposer et d’inciter la direction à maintenir des tours de réserve chaudes, soit des personnes sur place pour remplacer, p. ex, des malades de dernière minute. »

Le point majeur pour les collègues, c’était le renouvellement du système salarial. L’ancien système permettant de progresser entre le minimum et le maximum sur neuf ans environ allait de toute façon être revu avec un temps plus long pour arriver à son maximum, mais avec un maximum augmenté. On progresse certes moins vite mais, sur une carrière, avec ce maximum déplafonné, certain·es gagneront davantage et plus longtemps. Sachant que c’est un sujet sensible pouvant provoquer des déceptions, notamment concernant la vitesse de progression salariale, de nombreuses permanences ont servi à intégrer au mieux les demandes. Le premier projet ayant une pente de progression trop lente a été corrigé. Il a été raccourci de 21 à 16 ans.

Afin que les collègues en progression salariale, en particulier les jeunes, soient moins impactés par ce ralentissement de la progression, tous les employé·es qui étaient en progression au 1er janvier 2024 recevront l’ancienne annuité. « Cela atténuera un peu pour les personnes récemment engagées la frustration bien compréhensible née des fausses promesses faites par d’anciens membres de la direction sur la rapidité de la progression », déplore Chrysole Machler, membre de la délégation de négociation. Quant aux collègues étant au maximum de l’ancien système, elles et ils recevront la nouvelle annuité du système. Cela rétroactivement au 1er janvier 2024.

Les fonctions devant « confirmer » leurs compétences par des examens périodiques recevront une prime de réussite. La polyvalence et l’accompagnement des personnes en formation (aspirant·es) sont reconnus par des indemnités. L’indemnité pour les heures de nuit dans le secteur pneu a été augmentée de 1 franc (+15 %). Du côté de la CCT, les modifications apportées représentent toutes des améliorations en regard des anciens textes.

La délégation syndicale est satisfaite du résultat. Refuser ce résultat serait une « erreur », juge Etique, compte tenu de la pression sur les coûts que la Confédération va sans doute mettre sur le transport public. En effet, « en cas de refus lors de la votation générale en cours pour la validation ou non de la CCT, aucun des acquis négociés n’entrera en vigueur et devrait alors être renégocié dans un contexte économique sans doute plus tendu pour obtenir de telles améliorations », conclut-il

Yves Sancey