L’inégalité de traitement des femmes dans le monde professionnel prend des formes multiples. Les salaires des femmes restent de près de 20 % inférieurs à ceux des hommes. Les causes sont nombreuses : les femmes et leur travail sont souvent moins valorisés que le travail des hommes. Les salaires nettement plus bas dans les métiers de prise en charge des enfants ou des personnes ayant besoin de soins et d’assistance en sont une illustration incontestable. En outre, les possibilités d’avancement ou de carrière restent clairement plus limitées pour les femmes, notamment en raison de la maternité. Et celle-ci est encore trop souvent un motif de licenciement et pousse les femmes hors du monde professionnel ou vers des emplois moins bien payés ou à temps partiel. Une réalité qui vaut également pour toutes les femmes qui s’occupent d’un proche adulte, sans être rémunérée.
Enfin, 43 % de l’écart salarial total ne peut être expliqué statistiquement et est donc purement discriminatoire.
Pour toutes ces raisons, les syndicats de l'USS revendiquent :
- un salaire minimum de 4000 francs par mois pour tout le monde et des CCT qui couvrent les branches à forte proportion féminine. Cela permet d’améliorer la situation des femmes qui sont en bas de la structure des salaires, mais aussi, grâce aux CCT, celle des professions « typiquement féminines » et sous-payées (p. ex. dans les crèches) ;
- des investissements dans les crèches, les écoles à horaire continu, les soins à domicile et la prise en charge d’adultes ayant besoin de soins et d’assistance, afin de décharger les femmes (et aussi les hommes) du travail non rémunéré de soins et d’assistance et d’améliorer leurs perspectives sur le marché du travail, également pour des postes à haute qualification ;
- des analyses de salaires avec des contrôles et des sanctions pour pouvoir éliminer complètement la discrimination salariale. La loi révisée sur l’égalité doit être mise en œuvre au plus vite et ses effets évalués, ce qui permettra d’y apporter de nouvelles améliorations ;
- du respect au lieu du sexisme sur le lieu de travail. Il faut donc, entre autres, une meilleure protection contre le licenciement en cas de maternité ou de soins à des proches, ainsi que des mesures efficaces contre le harcèlement sexuel au travail.
Le 14 juin, les syndicats de l’USS seront présents partout en Suisse et, avec l’ensemble des collectifs et organisations impliquées, mettront tout en œuvre pour que la mobilisation populaire soit la plus large. Pour une vue d’ensemble des actions prévues ce jour-là, vous pouvez consultez le site www.14juin.ch/14-juin.
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