TransN: d'importantes garanties pour les chauffeurs des lignes 612 et 613
Sur fond de tension entre Conseil d’Etat neuchâtelois et direction, les chauffeurs de TransN reçoivent d’importantes garanties.
Le 21 février, le SEV et des chauffeurs de bus de transN assuraient une présence devant le Parlement neuchâtelois pour signifier leur soutien à l’interpellation urgente de Céline Vara (Les Verts) intitulée «Prendre le bon bus» et pour assurer leur soutien à leurs collègues des lignes 612 et 613 dont l’avenir est incertain depuis que le canton a décidé d’attribuer la concession à CarPostal.
Le SEV se montre critique depuis longtemps sur le principe même de ces procédures d’adjudication, véritable cheval de Troie du néolibéralisme au nom de l’efficience et de la compétitivité. Le SEV attendait, hélas en vain, du Conseil d’Etat des garanties quant à l’embauche de tous les employé-e-s perdant leur travail en raison du maintien de l’adjudication des lignes à CarPostal.
C’est avec étonnement que nous avons entendu la réponse du conseiller d’Etat PLR Laurent Favre en charge du dossier. A écouter son jugement sévère sur la compagnie, on dirait qu’il n’a aucune responsabilité dans le développement de cette entreprise pourtant en majorité en mains publiques et qui joue un rôle dans l’identité du canton.
Pour le SEV, il est surtout important que les salariés de transN ne fassent pas les frais de cette relation conflictuelle entre le Conseil d’Etat et la direction de transN. En ce sens, le SEV tient à saluer les garanties qui ont été données ce jeudi 22 février par la direction de transN que les 17 personnes concernées par la question de l’attribution des deux lignes de bus sont assurées de conserver un emploi au sein du groupe. En cette période d’incertitude, cela redonne un peu d’espoir et de dignité aux chauffeurs de bus.
"Nous espérons que le Conseil d’Etat fasse preuve du même esprit constructif et de responsabilité sociale pour que ce dossier trouve un dénouement qui permette à chacun de trouver sa place dans un canton qui a surtout besoin de stabilité pour retrouver la confiance et la foi en l’avenir", commente le secrétaire syndical Jean-Pierre Etique.
