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Une attaque frontale contre l'accord post-grève
Le Conseil d'Etat attaque frontalement le protocole d'accord post-grève des tpg. En effet, le ministre de tutelle, Luc Barthassat a demandé à la présidente du CA de diminuer la masse salariale de 5% entre 2017 et 2018. Sans toucher aux mécaniciens et aux conducteurs... sans doute trop mobilisables. Le SEV a dénoncé cette manœuvre lors d'une conférence de presse mardi matin à Genève.
La retour du SEV au sein du Cartel intersyndical de la fonction publique et du secteur subventionné accepté la semaine dernière par les délégué-e-s du Cartel passe donc au second plan, même si cette union retrouvée constitue un "signal fort", selon Marc Simeth, président du Cartel. Pourquoi le protocole d'accord est-il attaqué? "L'accord prévoit le maintien des effectifs et des mécanismes salariaux pour tout le personnel, pas seulement pour le technique et l'exploitation, a rappelé Vincent Leggiero, président de la section SEV-tpg. Ce sont plus de 3,6 millions à trouver dans la masse salariale. Autant dire que c'est impossible sans réduire les postes et/ou toucher aux mécanismes salariaux". Et pourtant, interrogé par la Tribune de Genève, le département de Luc Barthassat affirme que les tpg peuvent trouver ces millions ailleurs, contredisant au passage leur propre lettre...
Cet épisode intervient alors que le Grand Conseil se penche cette semaine sur une hausse des tarifs couplée à une augmentation de la subvention des tpg. Quand l'Etat tente de reprendre ce qu'il n'a pas encore donné.
Le tout alors que les tpg souffrent de sous-effectifs engendrant de mauvaises conditions de travail et un taux d'absentéisme autour des 10%. Soit près de deux fois le chiffre communément admis comme "normal". Mais pour y remédier c'est le bricolage absolu.