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INDEXATION 2023

Nouveau préavis de grève aux tpg

À 83 % des votant-e-s, les membres SEV ont donné mandat au comité de la section tpg de déposer un préavis de grève afin d’obtenir l’indexation pleine et entière pour 2023.

Bis repetita. Après la grève historique d’octobre 2022 qui portait déjà sur l’indexation des salaires, un préavis de grève a été voté pour obtenir à nouveau une indexation complète (+2,67 %) et non partielle (1,83 %) de l’échelle des traitements.

« Si l’histoire se répète, c’est que l’intransigeance de la direction des tpg n’a fait que de se renforcer depuis le conflit social de l’automne 2022 » explique Aurélie Lelong, secrétaire syndicale SEV en charge des tpg. Dès la sortie de la grève, la direction de l’entreprise a signifié sa volonté de ne pas respecter l’accord signé afin de mettre fin à presque deux jours de mobilisation. En effet, très rapidement, la direction des tpg a affirmé que les 0,6 % d’indexation supplémentaire était une avance sur l’indexation 2023. Elle a ensuite décidé de manière unilatérale et tardive, sans vouloir ouvrir de négociations à ce sujet, que l’indexation 2023 serait aussi partielle. Devant ce refus catégorique d’ouvrir le dialogue social, le SEV, accompagné de transfair, a saisi la Chambre des relations collectives de travail (CRCT) qui sert d’office de conciliation cantonal.

La chambre de céans, sans vouloir faire de recommandation à ce sujet, a déclaré que la direction des tpg n’avait pas respecté l’accord de sortie de grève et qu’elle avait « poignardé » le partenariat social en décidant de manière unilatérale d’une indexation partielle. Malgré cela, la direction de l’entreprise a une nouvelle fois refusé de négocier, déclarant que le sujet de l’indexation 2023 était clos.

« Ne leur en déplaise, les membres SEV ne veulent pas se contenter d’une indexation partielle alors qu’à l’image de toutes les travailleuses et tous les travailleurs suisses, leurs salaires réels diminuent », plaide Lelong. C’est pour cela qu’à 83 % des votant-e-s, elles et ils donnent au comité SEV-tpg mandat de déposer un préavis de grève. Le comité SEV-tpg, après avoir pris connaissance de ce résultat, a décidé d’attendre de connaître la position de la direction de l’entreprise au sujet de l’indexation pour 2024, avant de déposer le préavis de grève.

Le conflit social semble cependant inévitable puisque le Conseil d’Etat du canton de Genève recommande à la direction des tpg de suivre sa propre position, qui est de ne pas indexer les salaires pour toute la fonction publique. Même si l’indexation de l’échelle des traitements doit être négociée directement avec la direction des tpg, cela est un très mauvais signal. Le comité SEV-tpg se montre d’ailleurs solidaire avec le personnel de la fonction publique et du secteur subventionné du canton de Genève qui a déposé un préavis de grève pour la demi-journée du 14 novembre.

Yves Sancey
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Retrait des courriers antisyndicaux

Accusée de pratiques antisyndicales, la direction des tpg retire les courriers d’avertissement adressés aux délégué-e-s de la section SEV-tpg suite à la grève historique d’octobre 2022.

Les 12 et 13 octobre 2022, le personnel des tpg, à l’initiative du SEV, et de transfair, a levé des piquets de grève pour obtenir l’indexation pleine et entière de leurs salaires. Suite à cette lutte victorieuse, la direction des tpg a durci ses positions vis-à-vis du SEV, multipliant les atteintes à la liberté syndicale et portant un coup au partenariat social en vigueur dans l’entreprise.

Son atteinte la plus grave au droit fondamental de la liberté d’action syndicale et de grève a été la rédaction de lettres d’avertissement aux délégué-e-s syndicales/aux de la section SEV-tpg. Malgré une dénonciation, notamment par voie de presse, la direction des tpg a refusé de retirer ces courriers.

Forte de multiples soutiens, la section SEV-tpg, accompagnée de transfair, a saisi la Chambre des relations collectives de travail (CRCT) pour dénoncer les atteintes graves dont se rendait coupable la direction de l’entreprise. La présidente-adjointe de la CRCT n’a pas hésité à qualifier les actions de la direction des tpg comme des coups de poignard dans le partenariat social, et à reconnaître le caractère d’intimidation que portaient les courriers dénoncés. Alors que la direction de l’entreprise ne trouvait les mots pour justifier l’existence de tels courriers, elle s’est engagée dans un accord à retirer ces lettres de menace des dossiers personnels des agent-e-s concerné-e-s.

Même s’il a fallu relancer la direction au mois de juillet pour qu’elle tienne son engagement, c’est désormais chose faîte. Les courriers n’existent plus !

Le comité de la section SEV-tpg tient d’ailleurs à remercier toutes et tous les camarades qui leur ont apporté leur soutien, notamment la direction syndicale du SEV, les membres du comité central ainsi que toutes et tous les président-e-s de section SEV, sans oublier le personnel des tpg dans son ensemble, ainsi que nos organisations syndicales sœurs.

Commentaires

  • Pantet Jean-Michel

    Pantet Jean-Michel 02/11/2023 12:46:01

    Je ne comprend pas la direction des TPG, Tout va augmenter (Assurance maladie, l'électricité et tout le reste) au premier janvier 2024. Le pouvoir d'achat doit-être au minimum de 3%. Bravo à Vincent et son comité pour leurs lutte syndicale