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Des demandes d’un genre particulier

Il arrive que le l’équipe de la protection juridique du SEV reçoive de curieuses demandes. Nous avons déjà rendu compte d’un collègue qui voulait que le SEV annonce à son fils indigne qu’il voulait le déshériter.

Nous sommes parfois confrontés à des demandes moins extravagantes qui prêtent aussi à sourire.

L’affiliation familiale

Un membre de longue date nous annonce un problème concernant sa femme qui relève du droit du travail. Cette dernière ne travaille pas dans la branche des transports publics et il demande qu’on lui octroie un avocat. Il est très surpris lorsqu’on lui annonce qu’une affiliation au SEV n’inclut pas automatiquement toute sa famille. Nous l’informons par la même occasion que leur fils commun, qui travaille comme mécanicien de locomotive, ne peut lui non plus pas prétendre à une protection juridique s’il n’est pas luimême affilié au SEV.

L’imbécile

Un collègue demande au SEV d’écrire à son employeur pour lui demander de licencier son supérieur hiérarchique direct. A la question de savoir pourquoi cet homme devrait être licencié, le SEV reçoit cette réponse déroutante: « Parce que c’est un imbécile. » Sans autre explication. Il va de soi que le SEV n’a pas donné suite à sa demande …

Le chef mobbé

Et puisque nous parlons de supérieurs hiérarchiques, il faut mentionner que le SEV en compte parmi ses membres. Ce chef n’était pas organisé au SEV, mais il nous a envoyé un épais dossier contenant des mails en partie très confidentiels censés prouver qu’il était victime d’un cas de mobbing. Il est parfois difficile de savoir ce que cela englobe. Le SEV n’a pas considéré comme du mobbing un mail d’un subordonné au ton certes excité mais poli adressé à ce chef. Le dossier a atterri dans le broyeur de documents et le chef, pas affilié à un syndicat, n’est aujourd’hui toujours pas membre du SEV.

La flatterie

Une collègue très satisfaite de l’issue de son cas d’assistance judiciaire l’a encore fait savoir en téléphonant au SEV pour adresser une nouvelle fois ses remerciements au secrétaire syndical qui s’est occupé de son dossier. A cette occasion, elle souligne plusieurs fois la justesse de ton des propos du secrétaire syndical ce qui, bien sûr, le flatte. C’est pour cela sans doute que sa nouvelle demande, formulée à la fin de l’entretien téléphonique et concernant une lettre à écrire à sa gérance pour une nouvelle machine à laver, a trouvé un écho favorable auprès du secrétaire en question qui lui a proposé de lui dicter un texte par téléphone. Quant à savoir si la collègue a reçu une nouvelle machine, il ne l’a jamais su.

L’équipe de la protection juridique SEV