| Communiqués de presse

Salaires minimums pour le personnel des remontées mécaniques

Salaires minimums pour le personnel des remontées mécaniques

Ce matin, le SEV a sensibilisé les personnes se rendant aux sports d'hiver à la station du funiculaire du Parsenn à Davos avec un flyer concernant l’initiative sur les salaires mini-mums. Dans la branche des remontées mécaniques, les salaires sont parmi les plus bas de Suisse. Ceci malgré les millions de subventions octroyées aux remontées mécaniques par les pouvoirs publics.

le secrétaire syndical SEV Peter Peyer discute avec le conseiller national UDC Heinz Brand

Le Syndicat du personnel des transports SEV s'occupe intensivement depuis 5 ans des conditions de travail des remontées mécaniques. En novembre dernier, une convention collective de travail a été conclue avec l'association des employeurs des remontées mécaniques bernoises, qui prévoit un salaire minimum de CHF 22.- de l'heure.

Il n'y a par contre aucune amélioration des conditions d'engagement dans d'autres régions de vacances comme par exemple aux Grisons. Le salaire moyen de la branche se monte ici à quelques maigres 3480 fr. bruts par mois. Ce n'est pas suffisant pour pouvoir subvenir à ses besoins dans des régions touristiques haut-de-gamme comme Davos-Klosters, la Haute-Engadine ou Flims-Laax-Falera. Prétendre que l'on peut vivre à moindres frais dans les régions périphériques est un leurre, il suffit de regarder le prix des loyers.

Selon le rapport de gestion des remontées mécaniques de Davos-Klosters, des centaines de millions ont été investis durant la dernière décennie. Les coûts du personnel ont cependant augmenté seulement de 0,4 % par année durant cette même période, soit pas même de quoi compenser le renchérissement. Simultanément, l'entreprise a par contre distribué des dividendes bien gras à ses actionnaires. Une telle évolution est d'autant plus dérangeante que le canton et les communes contribuent au financement des infrastructures de remontées mécaniques par le biais des impôts. On devrait donc pouvoir s'attendre à des salaires corrects.

Le partenariat social évoqué par les opposants à l'Initiative sur les salaires minimums est de la poudre aux yeux. Depuis des années, l'organisation des employeurs des remontées mécaniques des Grisons refuse d'entrer en négociation avec le syndicat pour fixer des conditions de travail justes.

Pour des salaires équitables et des conditions d'engagement correctes - Oui le 18 mai 2014!

La branche des remontées mécaniques évolue dans un environnement difficile - et ce pas seulement à Davos. Mais ceci ne doit pas avoir une incidence sur le personnel motivé et engagé. Il est là pour que les skieurs et vacanciers assoiffés de soleil été comme hiver soient transportés par tous les temps et encadrés de manière compétente. Pour cela, des salaires corrects et des conditions d'engagement modernes sont une condition incontournable. L'initiative sur les salaires minimums assure les deux. C'est pourquoi le SEV recommande un Oui clair le 18 mai.