| Communiqués de presse

CFF Cargo: le personnel paie le prix

Rentabilité douteuse

Le Syndicat du personnel des transports SEV est opposé à la décision de CFF Cargo qui vise à exploiter sans subventions fédérales le trafic par wagon complet en Suisse. C'est le personnel qui en paiera le prix – par des détériorations des conditions de travail et des suppressions de postes.

CFF Cargo est bercée d'illusions si elle pense être la seule entreprise ferroviaire à pouvoir exploiter un trafic par wagon complet de manière rentable. Le syndicat SEV fait remarquer qu'un tel objectif ne pourrait être atteint qu'aux dépends du personnel. Un pas dans ce sens a déjà été effectué avec les revendications irréalistes de CCF Cargo dans le cadre des négociations sur la Convention collective de travail. La filiale marchandises des CFF exige une augmentation de la durée du travail et pour le domaine de l'entretien, des conditions contractuelles du niveau du secteur métallurgique.

Avec le nouveau concept de réduction des points de service en vigueur depuis hier, CFF Cargo s'est éloignée un peu plus du principe de transfert des marchandises sur le rail. Et les chemins de fer sont apparemment décidés à continuer dans cette voie. Le SEV ne comprend pas que les CFF acceptent ce mandat d'exploitation faisant fi des subventions fédérales au lieu de s'y opposer en intervenant sur le plan politique. Le peuple suisse a de nouveau manifesté sa volonté de soutenir également sur le plan financier le transfert des marchandises de la route au rail. Cependant, Cargo n'entreprend rien pour conserver les subventions actuelles ou pour les augmenter.

"Nous n'allons pas nous laisser mettre sous pression à cause de ce mandat lors des négociations de la CCT", déclare Pierre-Alain Gentil, président SEV. Il n'est pas pensable que les collaboratrices et collaborateurs de CFF Cargo soient engagés à des conditions inférieures que leurs autres collègues des CFF pour satisfaire une fausse ambition de la direction. "Le succès de l'entreprise ne dépend pas seulement du salaire des employés, mais aussi de la qualité des prestations, et également des capacités de la direction", ajoute Pierre-Alain Gentil.