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Les négociations CCT TL-LEB piétinent

Le personnel des TL et du LEB s’est mobilisé ce jeudi 23 avril pour une meilleure CCT. Le Syndicat du personnel des transports (SEV) a distribué des badges pour exiger que la direction des TL en fasse davantage pour faire avancer les négociations. Celle-ci vient en effet de reporter pour la 2e fois en un mois une séance de négociations. Dans ces conditions, il devient difficile d’améliorer l’attractivité de l’entreprise et de garantir la qualité du réseau.

La Convention collective de travail constitue un élément central pour rendre attractives les professions aux TL. Un élément central pour recruter suffisamment de personnel. Après près d’une année de négociations, les pourparlers stagnent car la direction souhaite imposer un système salarial "à la contribution", c'est à dire au mérite. Le système présenté ne convaincs pas les salariés car il manque de transparence. «Nous n’avons pas reçu de chiffres fiables nous permettant d’évaluer la progression du salaire de chaque collaborateur et collaboratrice. Nous n'avons pour l'instant pu faire que des extrapolations», souligne le secrétaire syndical Christian Fankhauser. Pour le personnel hors-conduite, le système de progression n’est pas encore connu.

Si l'entreprise propose des améliorations appréciables – semaine à 40 heures et 5 semaines de vacances pour tous -, la nouvelle grille salariale est un élément crucial qui ne peut pas être accepté en contrepartie. Les collaborateurs n'ont aucune confiance dans un système dont la direction n'a pas pu réduire l'opacité. Un tel système est couplé avec un management très contrôlant et des entretiens sanctionnants, élément dont la direction n'a pu faire taire la crainte d'arbitraire.

Le report et l'annulation de deux séances de négociation contribuent à renforcer le sentiment que la direction ne maîtrise pas le système qu'elle propose.

Le SEV a fait une proposition simple pour sortir de l’impasse le 2 avril dernier: 100 fr. pour tout le personnel et la reprise des négociations sur un nouveau système salarial dans quelques années, lorsque le projet de la direction aura été affiné. Car aujourd’hui, vu le report de deux séances de négociations par la direction en l’espace d’un mois, force est de constater que l’entreprise n’est pas prête à proposer un système salarial susceptible de trouver l’adhésion de ses collaborateurs.