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TPG – Transports publics genevois

Jonction des luttes à Genève ?

Le 14 décembre, les collègues des TPG ont rejoint la fonction publique en grève et dans la manif qui a suivi. Le manque de personnel aux TPG pour réaliser les prestations de transport public fait écho au manque d’effectifs dans les services publics. D’où cette convergence des luttes.

Le personnel des TPG a rejoint la fonction publique genevoise en grève le 14 décembre notamment avec cette revendication commune: des engagements pour remplir sa mission de service public.

Un bon millier de fonctionnaires se sont retrouvés le 14 décembre en fin de journée sous les fenêtres du Grand Conseil, alors que les députés genevois traitaient du budget d’austérité 2018. Dès midi, une partie de la fonction publique s’était mise en grève pour dénoncer un projet de refonte de la grille salariale de l’Etat et la recapitalisation de la caisse de pension de l’Etat de Genève. Si les fonctionnaires sont dans la rue, ce n’est pas seulement pour préserver leur statut, mais pour défendre une idée du service public.

Déni et chasse aux sorcières

La dégradation des prestations et le manque d’effectifs provoquent de la souffrance qui se traduit en burn-out et en absentéisme. Des soucis qui font échos avec ceux des TPG.

Augmenter les effectifs et améliorer l’organisation du travail aux TPG pour faire baisser l’absentéisme, de toute urgence. C’est l’exigence pressante du front syndical à Genève. Composé du SEV, d’ASIP et de transfair, ce dernier dénonce une direction «dans le déni». En effet, suite à des fuites dans la presse, le taux de 14% d’absentéisme à la conduite a choqué et déçu. Il reflète pourtant le constat des syndicats: la pénibilité des conditions de travail entame la santé des employé-e-s des TPG. Plutôt que d’augmenter les effectifs, la direction semble davantage préoccupée de trouver d’où vient la fuite en procédant à une « chasse aux sorcières» dénoncée par le Front syndical qui regrette par ailleurs que «la seule manière que l’entreprise conçoit pour baisser le taux d’absentéisme est de s’attaquer aux malades et accidentés ».

Jonction des luttes ?

Vincent Leggiero, président de la section SEV TPG, a été très applaudi à l’assemblée générale. Il y a rappelé qu’un préavis de grève a été déposé aux TPG en décembre 2016. « Je ne promets rien. Mais nous sommes très attentifs à ce qui se passe dans la fonction publique, nous avons un combat en commun, et pourquoi pas, à un moment donné, faire la jonction ? »

En janvier, le mouvement de la fonction publique reprendra. Peut-être rejoint par les TPG. Comme l’indique Le Courrier (15.12.), « la jonction des luttes constituerait un tournant significatif, car le Conseil d’Etat ne semble comprendre que l’épreuve de force ».

Yves Sancey

Commentaires

  • Ghio frank

    Ghio frank 21/12/2017 09:55:13

    Très à l’écoute des disfonctionbements au tpg . Je suis conducteur en France j’ai postulé nombre fois au tpg car je veux venir travailler en suisse , je me suis heurté à la préférence des cantons suisses, se que je comprend , priorité au citoyens suisse et demandeurs d’emploi suisse . Il manque toujours des conducteurs , Il faudrais ouvrir les portes aux francais désirant s’investir et vivre en Suisse . Cela serais peut être une solution. Pour mon cas je vais persévérer pour qu’un jour les portes s’ouvriront pour travailler et m’investir au tpg.
    Cordialement
    Franck GHIO