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Commission des jeunes : apprenti-e-s à l’honneur

Jeunes : solidarité en réseau

Le 29 juin, franc succès pour la première séance de la Commission des jeunes à Lausanne qui réunissait un public varié à l’espace Dickens.

Anthony et Andrew, deux autres organisateurs de la séance.

« Les pensionnés sont quand même sous représentés ! ». Après un trait d’humour de Chris Corthesy, la première séance sur le territoire romand de la Commission des jeunes pouvait débuter. Les organisateurs étaient ravis de constater que l’événement avait suscité l’intérêt des apprenti-e-s Login autant que de quelques membres venus d’Outre-Sarine. Occasion en or pour certains employés des CFF qui ne se connaissaient qu’au téléphone d’associer un visage et un nom.

Personne n’est laissé-pour-compte au SEV

Lors d’un brainstorming où les membres présents devaient faire part de leurs attentes par rapport au syndicat, le thème transversal de la séance est apparu. Un apprenti a bien résumé le problème. « Vu le temps limité des apprentissages, ma présence au sein du SEV ne me sert pas personnellement. Je veux juste que les CFF restent un service public mais, finalement, ce n’est pas directement nous les apprentis qui pouvons être aidés » explique-t-il.

Pourtant, Anthony Reymond était heureux que les plus jeunes soient présents pour parler de leurs conditions de travail. Avec Jordi D’Alessandro, ils sont déterminés à mettre la question de la rémunération des apprentis à l’ordre du jour. Une hausse de salaire pour les personnes en formation se fait attendre depuis longtemps. Si le syndicat tourne le dos aux apprentis, ces derniers peuvent rapidement devenir une main-d’œuvre à moindre coût corvéable à merci et peu informée sur ses droits. Aujourd’hui, les causes communes sont une nécessité concrète, pas juste un terme vide ou un lieu commun démagogique.

Solidarité et entraide

Le thème de l’entraide était au centre des préoccupations de tous. Malgré leur jeune âge et malgré les clichés souvent répétés sur la « génération Y », ils sont bien conscients qu’accepter une situation limite à l’occasion ouvre la porte a des abus plus généralisés dans toute la branche. Anthony précise « Bien sûr, les cotisations sont importantes, mais un salarié peut nous contacter même s’il n’est pas encore membre du SEV. En cas de problème, nous sommes là ». Gilbert D’Alessandro rajoute qu’il n’est pas nécessaire d’être activiste pour être syndiqué. Si des négociations ont lieu, la force du nombre est ce qui donne du pouvoir aux délégués. Du reste, la cotisation est gratuite pour les apprentis. La seule démarche nécessaire pour réclamer un meilleur salaire est donc seulement l’inscription au SEV.

Rôles de la Commission : recrutement et information

Le fait d’être libéré de la structure en sous-fédérations permet d’informer les jeunes présents des salaires pratiqués dans d’autres entreprises. En plus, cela se fait dans une ambiance souvent ludique (grillades, activités sportives). La commission permet de parler le langage des futurs syndiqués et de leurs amis qui vont arriver sur un marché de l’emploi qui oscille entre corporatisme et Far West.

Proposer un réseau de solidarité qui dépasse le cadre de l’entreprise permet d’arracher les oeillères que les patrons voudraient mettre sur la nouvelle génération. Il est urgent de dessiner un nouveau futur pour tous ces employés qui ne semblent pas rémunérables avant 25 ans et qui ne seront plus rémunérables ou employables après 50 ans.

Magali Minoia