| Actualité / journal SEV

Personnel des trains

Des nouvelles BAR dès décembre

Le SEV et la ZPV ont renégocié avec les CFF BAR. Le personnel des trains les juge globalement positives. Elles entrent en vigueur au changement d’horaires 2018.

Les nouvelles BAR apportent de nombreuses améliorations.

Parmi toutes les revendications, les CFF ont voulu discuter avant tout des points suivants:

  • Suppression du volontariat pour les prestations RER de nuit pour les plus de 55 ans: cette détérioration n’entrait pas en ligne de compte pour la ZPV.
  • Début du travail après les jours libres et les vacances déjà dès 4h30 au lieu de 5h: finalement les CFF ont renoncé à cette demande. Leur autre demande de terminer les tours jusqu’à 22h15 avant les jours libres et jusqu’à 21h15 heures avant les vacances a abouti sur le compromis suivant: la fin du travail avant des jours libres et des vacances a lieu au plus tard à 20h, mais dans le modèle de rotation «préférence soir» il est possible de prévoir une répartition jusqu’à 00h15 avant les jours libres. Pour tous les autres modèles, la règle suivante s’applique: si la personne concernée est d’accord, elle peut travailler jusqu’à 22h15 heures avant un jour libre et jusqu’à 21h15 heures avant les vacances. De plus, après les vacances, un dimanche libre est garanti.
  • Prolongation ponctuelle de la durée du travail ininterrompue avec le résultat suivant: dans le trafic national, pour les tours avec préparation du train (prise du train dans un faisceau et mise en service commerciale), une durée du travail ininterrompue de plus de 4h30 jusqu’à un maximum de 5h peut être maintenant prévue dans une répartition sans accord préalable de la personne concernée ou de la commission du personnel. Cependant, la ZPV a pu obtenir certaines limites à respecter (voir interview dans l’encadré). En trafic transfrontalier, la durée du travail ininterrompue pouvait déjà durer jusqu’à 5h sans l’accord de la personne concernée ou de la CoPe.

Changements pour les pauses

La réglementation des pauses a pris beaucoup de place dans les négociations. La ZPV a pu obtenir que la somme de toutes les pauses réparties dans un tour de travail soit à l’avenir limitée à 60 minutes au maximum. Si une pause plus longue est prévue dans la répartition, pendant ce temps-là le collaborateur ou la collaboratrice ne peut être inclus-e dans des tâches liées au service qu’après avoir donné son accord. En outre, la ZPV a obtenu le paiement complet en temps de travail des pauses dès la 61ème minute (sans que cela soit mis en compte de la durée maximale du travail ; entre minuit et 5h s’ajoutent encore les suppléments et indemnités pour travail de nuit).

Par contre, la majoration de temps de 20 minutes octroyée jusqu’à présent pour les pauses entre 30 et 59 minutes tombe. Cette modification se calque sur la révision actuellement en cours de l’Ordonnance sur la Loi sur la durée du travail qui vise à supprimer les suppléments de temps pour les pauses de moins de 60 minutes. En guise de compensation unique, le personnel des trains reçoit en 2018 un jour libre supplémentaire.

Une autre amélioration a été obtenue pour les pauses avec un repas principal, qui doivent toujours durer au minimum 40minutes, mais qui doivent maintenant être prévues si possible dans les plages entre 11h et 14h et entre 17h et 20h. Et les tours avec préférence du matin sont adaptés de manière à ce que la durée annuelle du travail puisse être effectuée sans devoir faire des tours du soir.

Markus Fischer

5 questions à Andreas Menet, président de la ZPV

Andreas Menet.

Andreas, qu’a-t-on obtenu pour le personnel des trains avec ces nouvelles BAR ?

Il y des améliorations. Par exemple le congé est garanti pour le dimanche après les vacances, il est donc octroyé automatiquement. De plus, avec les préférences du matin et du soir, une durée du travail de 8 heures 12 est garantie. Jusqu’ici, les personnes avec une préférence du matin avaient souvent des tours de service trop courts. Et les pauses sont complètement payées dès qu’elles dépassent 60 minutes, avant la limite était fixée à 105 minutes. C’est un succès non négligeable.

Où la ZPV a-t-elle dû faire des concessions ?

Avant tout pour la fin du service avant les jours libres et pour la durée du travail ininterrompue, ceci afin de pouvoir concrétiser en contrepartie diverses revendications en suspens. Et en cas de prise du train dans un faisceau et de mise en service commerciale, il est maintenant possible de travailler durant 5 heures d’affilée. Cependant nous avons pu poser là quelques limites. Ces tours ne peuvent pas dépasser un temps de travail de 540 minutes et doivent obligatoirement avoir une pause de 60 minutes. Et deux tours de cette longueur ne peuvent pas se suivre. La planification annuelle prévoit un total de 26 à 30 de ces tours.

Quel est le bilan total pour le personnel des trains ?

Dans l’ensemble, le résultat est positif. Nous avons pu tenir compte de certaines revendications qui étaient depuis longtemps en suspens et faisaient l’objet de propositions à l’assemblée des délégué-e- ZPV.

Comment se sont passées ces négociations pour toi ?

L’atmosphère était critique mais positive. Les deux parties ne voulaient pas retomber dans une situation telle que celle de 2015. Après être arrivés un accord, il y a eu un moment où les discussions se sont de nouveau enflammées et ceci a presque rendu impossible la signature des BAR. Grâce à une ronde de négociations supplémentaire, nous avons pu aplanir les différences.

Est-ce que la pression sur le personnel des trains augmente ?

Le nouveau projet «Accompagnement des trains 2020» augmente la pression à cause des modifications avant tout dans le profil professionnel. Et si la concession pour le trafic grandes lignes subit des changements, ceci sera un énorme défi du point de vue des conditions d’engagement.

Markus Fischer/mv