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Journée de la branche rail à Neuchâtel

Clients-mystère de l’OFT: il faut réagir!

Le président René Tschantz désirait accueillir les participants à la journée de branche 2016 en ses terres … ou plutôt sur « son » lac ! Beau succès pour cette journée, malgré le mauvais temps.

Ils étaient un peu plus d’une cinquantaine à participer à la journée de la branche Rail le 3 mars sur un bateau de la LNM, à Neuchâtel. Le lieu était symboliquement important, puisque la LNM vient de signer sa première CCT.

Gilbert D’Alessandro, président VPT, a regretté l’absence de certaines sections, même si, comme il l’a souligné, « l’important c’est que ces sections fonctionnent bien ». Il est revenu sur un thème qui lui tient à cœur, la violence dans les transports publics, et a invité tous les participants à prendre connaissance de l’aide-mémoire expliquant le processus à suivre en cas d’agression. Il leur a demandé également de réserver un bon accueil à la demande de dons qui va leur parvenir, pour la campagne AVSplus. La commission centrale VPT a d’ores et déjà débloqué un montant de 1000 francs.

Enfin une CCT nationale ?

Le président SEV, Giorgio Tuti, est revenu sur l’affaire Crossrail, indiquant avoir l’intention de convoquer les grandes entreprises de transports marchandises pour mettre sur pied une CCT nationale pour le secteur. Il a appelé à manifester en septembre pour l’initiative AVSplus et contre la réforme des rentes telle que présentée. Barbara Spalinger, vice-présidente SEV, est revenue sur le oui à la révision de la loi sur la durée du travail LDT, le jour précédent, au Conseil national. La loi adoptée prend en compte les requêtes du SEV, ce dont elle se réjouit. Reste à la faire passer aux Etats. En ce qui concerne les différends avec Transfair, elle a indiqué qu’un courrier de mécontentement avait été envoyé à la direction après qu’un président de section SEV se soit fait «attaquer» verbalement par un de leurs collaborateurs. Dans la même ligne, la problématique des petits syndicats qui n’atteignent plus les 7% de représentation nécessaire pour participer aux négociations avec les directions devra tantôt être abordée.

L’OFT utilise l’argent public à mauvais escient

La vice-présidente a informé les participants de la nouvelle démarche de l’OFT, qui va envoyer des clients-mystère sur le terrain afin de juger les prestations des transports publics. La branche rail s’est exprimée contre cette façon de faire et donné son aval à une réaction forte de la part du SEV.

En fin d’assemblée, les membres de la branche ont adopté deux résolutions à l’unanimité, une première concernant l’affaire « Taglang » (voir contact.sev n°4) et une seconde concernant Elvetino et la disparition des minibars.

Elections

Les six membres du comité de la branche rail ont été reconduits dans leur fonction. Il s’agit de René Tschantz, président (TransN), Michèl Jaberg (BLS), Christoph Locher (SOB), Eleonore Wüthrich (elvetino), Heinrich Disch (MOB) et Andrea Sabetti (FART).

Les quatre représentants de la branche au comité central VPT ont également été réélus. Eleonore Wüthrich, René Tschantz, Christoph Locher et Michèl Jaberg continueront à représenter la branche. La journée 2017 de la branche rail sera organisée à nouveau hors d’Olten, mais le lieu exact n’est pas encore défini. A noter enfin que Toni Feuz, secrétaire syndical SEV, a repris depuis quelque temps la responsabilité de la branche rail, en remplacement de Jérôme Hayoz, qui a quitté le SEV.

Henriette Schaffter

«Il y a des nécessités écologiques, sociales et économiques de financer les transports publics»

Benoît Gaillard a expliqué de long en large le financement des transports publics en Suisse. Derrière lui, le président de la branche, René Tschantz.
Benoît Gaillard, collaborateur personnel de Nuria Gorrite, conseillère d’Etat vaudoise, était venu présenter le thème choisi par la VPT rail: «Le financement des transports publics». Pour lui, promouvoir les transports publics, c’est nécessaire pour la qualité de vie, la diminution de l’émission des gaz à effets de serre mais aussi pour assurer la compétitivité de manière durable, contribuer à la croissance et relier main-d’œuvre et employeurs. Il a cité l’exemple de l’entreprise Bobst à Lausanne, qui paie une partie du déficit de la ligne tl qui amène à leur entreprise. Ce genre de financement de type privé est encore très rare en Suisse, puisque ce sont principalement les collectivités publiques et les usagers qui participent au financement. Il a ensuite mis en opposition deux logiques, celle de service public, qu’il défend, et celle de prestations purement commerciales. Deux systèmes opposés, l’un étant piloté par l’offre et sous monopole parapublic et l’autre étant piloté par la demande et faisant l’apologie de la mise en concurrence.

Les enjeux à venir selon lui dans ce domaine sont: combattre la tarification du style Mobility Pricing; conserver la desserte de base, point fort de la Suisse; éviter la mise en concurrence sauvage et repositionner le rail face aux transports routiers et aériens. A l’heure des questions, il a été interpellé sur TISA et a indiqué avoir beaucoup d’espoirà ce sujet, pensant que les opposants allaient réussir à faire entendre leur voix. Hes