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Mise à disposition de smartphones à tous les collaborateurs CFF

Utilisation des smartphones CFF: dans quelles limites?

Les collaborateurs ayant reçu récemment un smartphone de la part des CFF se posent naturellement des questions sur son utilisation et les pièges que ce «cadeau» pourrait contenir. Les réponses de Frédéric Révaz, porte-parole des CFF.

contact.sev: Les collaborateurs utilisent leur smartphone CFF à des fins privées, ce qui est autorisé, dans les limites du raisonnable. L’historique internet est-il enregistré ? La liste d’appels effectués également? Les CFF ont-il accès à ces données? L’entreprise peut-elle ainsi localiser ses collaborateurs (géolocalisation)?

Frédéric Revaz: Il n’y a bien sûr pas de contrôle de l’utilisation du téléphone portable par les collaborateurs. C’est seulement en cas de demande formelle des autorités judiciaires (procédure pénale) que les providers (pour le téléphone portable:Swiss- com) peuvent donner l’historique des adresses ou des numéros. Il n’y a par ailleurs aucune géolocalisation des utilisateurs, sauf en cas d’urgence, ce qui permet aux services de secours d’organiser le sauvetage en cas de problème.

Si un collaborateur fait des frais supplémentaires, genre appels à des numéros surtaxés, transactions sur internet ou autres, ces frais sont-ils facturés au collaborateur ?

Les abonnements comprennent un taux forfaitaire (téléphonie et données). Si un employé fait un usage excessif de services payants (p. ex. numéros surtaxés), le cas est réglé directement entre le chef direct et son collaborateur, qui doit s’acquitter des frais qui ne concernent pas le travail. A l’avenir, les services à valeur ajoutée qui ne peuvent être utilisés qu’à titre privé seront bloqués (p.ex. Easypay, concours SMS, Google Play, etc.).

Que signifie exactement dans les « limites du raisonnable » ? Quelqu’un qui a par exemple de la famille à l’étranger va avoir davantage de coûts que d’autres. Ou celui qui fait beaucoup de téléchargements va peut-être excéder ces 5 gigas de données mensuels…

Avec l’abonnement Standard « Voice&Data », vous pouvez faire des appels illimités et envoyer des SMS sans coûts supplémentaires dans l’ensemble de la Suisse, de la Suisse à l’Europe et à l’étranger sans occasionner de coûts supplémentaires. Le volume total d’appels aux CFF sera analysé régulièrement, et une campagne d’information lancée si le volume augmente trop fortement. L’abonnement à 5 Go permet une vitesse de téléchargement de 15 Mbit/s (download) et de 2 Mbit/s pour l’envoi de données (upload). Ensuite, la vitesse de téléchargement est réduite, mais il n’y a pas de coûts supplémentaires.

Le montant de l’abonnement offert par les CFF sera-t-il rajouté sur le certificat de salaire comme les FVP?

Non, le téléphone mobile est principalement utilisé à des fins professionnelles et ne doit pas être imposé.

Le collaborateur doit-il toujours être disponible ? Quand doit-il lire les infos reçues ? Part-on du principe qu’il les lit pendant ses heures de travail uniquement ou également en dehors ?

Pour les CFF, l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle des collaborateurs est important. Les collaborateurs doivent être disponibles durant leurs heures de travail uniquement (sauf cas particuliers comme le service de piquet). Les infos reçues doivent être lues durant le travail, selon la fréquence nécessaire à l’organisation des différents services.

S’il regarde des images à caractère pornographique sur son appareil, que se passe-t-il ?

Les CFF tolèrent l’usage d’internet à des fins privées, mais font appel à la responsabilité de leurs collaborateurs. Il est recommandé de n’utiliser Internet au travail de manière privée que pour régler des questions urgentes. Les contenus violents, racistes ou pornographiques sont interdits. La non-observation de ces règles peut avoir des conséquences professionnelles, voire pénales.

Quelles prestations les CFF attendent-ils de leurs collaborateurs en leur octroyant ces smartphones? Les CFF s’attendent vraisemblablement à ce que les personnes un peu âgées se mettent à les utiliser pour le travail… mais est-ce réaliste ?

En plus du téléphone, le smartphone offre diverses autres fonctions utiles qui permettent bien souvent de simplifier le travail des collabo- rateurs au quotidien. Les expériences réalisées aux CFF et dans d’autres entreprises montrent que les collaborateurs âgés sont tout autant à même d’utiliser les smartphones que les plus jeunes. Il y a en outre une offre de formation à disposition aux CFF.

Henriette Schaffter